BRANDON, Man. – A renowned scholar, author, and activist from Montreal will visit Brandon next month for a unique pair of speaking engagements.
Dr. Martine Delvaux will lead two free, public lectures. She has ingeniously used the concept of seriality to analyze the many gendered assumptions that underlie modern culture in her research and her activism.
The first talk, in English, will be given on Thursday, Oct. 26, at the Brandon Public Library and is titled: Serial Girls and the Question of Race, while the second talk, Des filles en série au boys’ club, ou quand les hommes sont entre eux, will take place at Brandon University (BU) on Friday, Oct. 27, and will be given in French.
“These two talks have come about as a collaboration within the Faculty of Arts, allowing us to provide an opportunity at BU to highlight scholarship in a transnational perspective,” said Dr. Eftihia Mihelakis, Assistant Professor of Contemporary French Studies at BU.
“We are consciously working towards building a bridge between the French Program at BU and the Brandon community by generating an inclusive discussion on the relationship between the arts, literature and society.”
The lectures are being presented by BU’s Faculty of Arts Speaker Series, the Department of Classical and Modern Languages, as well as the Gender & Women’s Studies Program.
Delvaux’s first talk, Serial Girls and the Question of Race, will take place at the Program Room of the Brandon Public Library on Oct. 26 from 7 p.m. to 8:30 p.m. Her next talk, Des filles en série au boys’ club, ou quand les hommes sont entre eux, will be held in Room 104 of Clark Hall at BU on Oct. 27 from 11:40 a.m. to 12:30 p.m.
While Delvaux is in Manitoba, she and Mihelakis will also appear at McNally Robinson bookstore in Winnipeg on Oct. 27, from 7:30 p.m. to 8:30 p.m., for a free conversation and signing of Delvaux’s book Serial Girls: From Barbie to Pussy Riot (Between the Lines).
Delvaux is a Professor of literature and women’s studies at Université du Québec à Montréal. She has published extensively on a wide array of topics, including contemporary literature, testimonial literature, popular culture, history and philosophy, and is the author of four novels. Her speaking engagements in Manitoba are sponsored by the Margaret Laurence Endowment Fund, administered by the Gender & Women’s Studies program at BU.
Serial Girls and the Question of Race
- Program Room, Brandon Public Library
- Thursday, Oct. 26, 2017
- 7 – 8:30 p.m. (in English)
This talk will broach the question of race in relation to the image of serial girls in literature and visual art. A specific focus will be placed on how seriality affects women of color: How does this concept operate both formally and symbolically, imposing an ideal (white) female body and an ideal image of femininity? The aim of this talk is to showcase the way seriality is also used by artists of color as a means for resistance against white cultural supremacy and (white) misogyny. In this context, the image of serial girls appears as a symptom of racism and as the possibility of anti-racist engagement.
Des filles en série au boys’ club, ou quand les hommes sont entre eux
- Clark Hall, Room 104, Brandon University
- Friday, Oct. 27, 2017
- 11:40 a.m. – 12:30 p.m. (in French)
Le boys’ club est tout et partout. Il est ce qu’on nomme le patriarcat, ou ce que je préfère nommer la domination masculine ; dans tous les cas, il est un système où les hommes sont hiérarchiquement supérieurs aux femmes, où ils sont sujets et elles objets, et où ils se les échangent. Mon intuition est que cette structure ne correspond à rien si on ne prend pas en compte les hommes entre eux. Non pas la masculinité en tant que telle, ou l’homme comme individu ; moins le « boys » que l’idée même du « club ». Si la figure des filles en série se déployait de telle sorte que les filles se libéraient d’un carcan, devenaient actives et transgressaient la loi de leur immobilité, je veux voir le boys’ club comme une figure à la fois immobile dans son immanence et toujours déjà en mouvement par le réseau qui la sous-tend. La masculinité est invisible, mais un de ses visages est celui du regroupement. Ainsi, je veux voir le boys’ club comme ce système qui 1) favorise les rapports des hommes entre eux, et en regard du pouvoir ; 2) s’organise autour d’une femme, une seule, qui les représente toutes.
An Evening with Martine Delvaux (in conversation with Dr. Eftihia Mihelakis)
- McNally Robinson Bookstore, 1120 Grant Avenue, Winnipeg (map)
- Friday, Oct. 27, 2017
- 7:30 p.m. – 8:30 p.m. (in English)
Come hear Martine Delvaux, author of Serial Girls: From Barbie to Pussy Riot produce a provocative analysis of the many gendered assumptions that underlie modern culture through images such as the Tiller Girls, Barbie dolls, Playboy bunnies, and Pussy Riot.
Une écrivaine et chercheure francophone de Montréal donne deux conférences à Brandon sur le concept de sérialité
BRANDON, Man. – Une écrivaine, chercheure et militante féministe de Montréal sera en visite à Brandon le mois prochain afin de donner deux conférences plénières.
Dre. Martine Delvaux présentera deux conférences gratuites et ouvertes au public. Dans sa recherche, elle réfléchit à partir du concept de sérialité pour analyser les enjeux de genre et de race qui sous-tendent la culture moderne.
La première conférence, « Serial Girls and the Question of Race », aura lieu le jeudi 26 octobre 2017 et sera prononcée en anglais, alors que la deuxième, « Des filles en série au boys’ club, ou quand les hommes sont entre eux », sera donnée en français et aura lieu le vendredi 27 octobre 2017.
Les conférences sont organisées par la Faculty of Arts Speaker Series, le Département de langues classiques et modernes ainsi que le programme de Gender & Women’s Studies de l’Université Brandon.
« Nous avons le plaisir de collaborer avec la Faculté des Arts pour organiser ces deux événements. Il s’agit pour nous d’une occasion unique de jeter la lumière sur la recherche actuelle d’un point de vue transnational », dit Dre. Eftihia Mihelakis, professeure adjointe en études françaises de la BU. « Nous travaillons de concert pour tisser des liens entre le programme de français à la BU et la communauté de Brandon. Nous voulons engager un dialogue pérenne et inclusif entre les arts, la littérature et la société », ajoute-t-elle.
La première conférence, « Serial Girls and the Question of Race », aura lieu le jeudi 26 octobre 2017 dans le Program Room de la Bibliothèque publique de Brandon de 19h à 20h30. La deuxième conférence, « Des filles en série au boys’ club, ou quand les hommes sont entre eux », se tiendra dans la salle 104 du Clark Hall à la BU de 11h40 à 12h30.
Lors de sa visite au Manitoba, Delvaux s’entretiendra avec Mihelakis à propos de son dernier livre Les Filles en série : des Barbies aus Pussy Riot (Remue-ménage, 2013) récemment traduit en anglais (Serial Girls: From Barbie to Pussy Riot, Between the Lines, 2016). L’événement, gratuit et ouvert à toutes et tous, aura lieu à la librairie McNally Robinson, à Winnipeg, le 27 octobre de 19h30 à 20h30.
Delvaux est professeure en études littéraires et en études féministes à l’Université du Québec à Montréal. Après Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage, Rose amer et C’est quand le bonheur ?, Martine Delvaux publie Blanc dehors, finaliste en 2016 du Prix des libraires et du Prix du Gouverneur général. En tant qu’essayiste, elle est l’auteure de Nan Goldin. Guerrière et gorgone (Héliotrope, 2014), Filles en série. Des Barbies aux Pussy Riot (Remue-ménage, 2013) et Histoires de fantômes. Spectralité et témoignage dans les récits de femmes contemporains (Presses de l’Université de Montréal, 2005).
Serial Girls and the Question of Race
- Program Room, Bibliothèque publique de Brandon
- Jeudi, 27 octobre 2017
- 19h-20h30 (en anglais)
Cette conférence abordera la question de la race par rapport à l’image des filles en série dans la littérature et les arts visuels. Un accent particulier sera mis sur la façon dont la sérialité affecte les femmes racisées : comment ce concept fonctionne-t-il formellement et symboliquement, imposant un corps féminin idéal (blanc) et une image idéale de la féminité ? L’objectif de cette conférence est de montrer la manière dont la sérialité est également utilisée par les artistes racisées comme moyen de résistance à la suprématie culturelle blanche et à la misogynie (blanche). Dans ce contexte, l’image des filles en série apparaît comme un symptôme du racisme et comme une possibilité d’engagement antiraciste.
Des filles en série au boys’ club, ou quand les hommes sont entre eux
- Clark Hall, Room 104, Brandon University
- Fri. Oct. 27, 2017
- 11:40 a.m. – 12:30 p.m. (in French)
Le boys’ club est tout et partout. Il est ce qu’on nomme le patriarcat, ou ce que je préfère nommer la domination masculine ; dans tous les cas, il est un système où les hommes sont hiérarchiquement supérieurs aux femmes, où ils sont sujets et elles objets, et où ils se les échangent. Mon intuition est que cette structure ne correspond à rien si on ne prend pas en compte les hommes entre eux. Non pas la masculinité en tant que telle, ou l’homme comme individu ; moins le « boys » que l’idée même du « club ». Si la figure des filles en série se déployait de telle sorte que les filles se libéraient d’un carcan, devenaient actives et transgressaient la loi de leur immobilité, je veux voir le boys’ club comme une figure à la fois immobile dans son immanence et toujours déjà en mouvement par le réseau qui la sous-tend. La masculinité est invisible, mais un de ses visages est celui du regroupement. Ainsi, je veux voir le boys’ club comme ce système qui 1) favorise les rapports des hommes entre eux, et en regard du pouvoir ; 2) s’organise autour d’une femme, une seule, qui les représente toutes.
Une soirée avec Martine Delvaux, animée par Eftihia Mihelakis
- Librairie McNally Robinson : 1120, avenue Grant, Winnipeg (carte)
- Vendredi, 27 octobre, 2017
- 19h30 – 20h30 (en anglais ; période de questions bilingue)
Venez entendre Martine Delvaux, auteure de Filles en série : des Barbies aux Pussy Riot, discuter avec Eftihia Mihelakis des images de sérialité qui sous-tendent la culture moderne.
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